Haikus, poèmes, créations littéraires
On 10 avril 2020 by CaféGemPendant le confinement, la créativité des adhérents continue…
Chanson pour le café… gem pas le confinement !
Quand j’étais surveillante d’internat,
j’avais affiché dans mon dortoir :
« Prière d’éteindre après 21h »
Une main, qui ne manquait pas d’AIR,
avait rajouté un R après le T du verbe !
Marie Françoise Millet
Le virus nous pompe l’AIR
Sans R pour s’étreindre,
On va s’éteindre !
Marie Françoise Millet
Dis quand reviendras tu
Dis au moins le sais tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus
La plupart des animaux sont sympathiques
et me sont agréables, mais j’avoue
que ces derniers temps je panique
je m’arrache les cheveux, je souris
jaune en pensant aux chauve souris
Dis quand reviendras tu
Dis au moins le sais tu
Les couronnes de fleurs , la couronne
de la galette des rois ,les couronnes
c’est le faste, la fête, Versailles
mais si un virus décide de prendre la couronne
c’est la nuit, comme si le soleil ne revenait plus
que tout le temps qui passe
ne se rattrape guère
Confinons nous les uns sans les autres
élevons des barricades devant les gestes familiers
confinons nous dans nos pensées
jusqu’aux confins de la solitude
mais évitons toutefois d’être déconfits
Dis quand reviendras tu
au moins le sais tu
Barbara et Daniel
Avril beau poisson
dans les flots vifs et limpides
Aveugle à la Farce
Visage fouetté
Amorce de la vieillesse
Regard de printemps
Silhouette sans visage
Démarches somnambuliques
Oh rêves fantômes !
La mer respire à bas bruit
Le rocher impose sa présence
Le sable crisse impuissant
Pâques comme des cloches !
Cloches sans voies, sans timbres
Devant la révolte du vivant
devant le carillon de détresse
Humains bien cachés
Pour les œufs enchocolatés
La Pâque sonnée !!
Anne Marie Charlier
Pèlerin, tu ne marcheras jamais assez
L’horizon est une barrière de prison
Que jamais on atteint
Florent Charlier
Corbeau si fabuleux
Tu n’as pourtant pas le corps beau!
Florent Charlier
Mouches à merde
Démoralisantes quand
Elles envahissent notre confinage
Florent Charlier
Feutres, pinceaux, peinture,
Encre de chine : je ne vous
Oublie pas pendant la
Pandémie Covid-19
Florent Charlier
Passions naissantes
malgré tout, jamais trop tard
Ouverture par les mots
Silence des paroles
Murmure de l’abeille
Symphonie des oiseaux
Bruit des neurones
Regard ébloui
Lumière constructive
Vision orientée
Destin remanié
Chaleur pénétrante
Rêves et pensées perturbées
Mental irradié
Tissage du temps
Entrelacs de mémoire
Une vie emmêlée
Banc languissant
Chaise en attente longue
Foule solitaire
Extérieur en tentation
Émulsion du désir
contrainte réparatrice
Ordre souverain
Désobéissance humaine
sentence du clairon
Anne-Marie Charlier
Pour l’info
Sans gâteau
Pour l’instant
sans les gens
pour la musique,
de Malik
en portée de tes mots
vol au vent sans piano
pour un café
celui que Gem
c’est pas gagné
revenir à la crème,
pour moi respirer
au moins l’imaginer
pour moi résister
au mieux me déguiser
la bête en moi
n’oublie pas
expulser ses larmes
de tout ce drame
puissance tu pousse
exaltant tes feuillages
alors que certains toussent
alors que d’autres partent en voyages
combien combinent
combien cuisinent
combien dessinent
quels sont nos désirs ?
clamser de rires vive voix,
comme les anciens
écrire une autre comédie
et pour chacun
et nous tous en explosion
de joie fraternelle, Alleluia
Olivia
La confinaison mi dentelle, mi froufrou
partout que des gros trous
bouche les tous
prendre sa bouche par la main
paroles, chansons, musique
et des amis avec des mots doux
Daniel Vincent
Espace-monde immobile
Confinement planétaire
Le temps ouvre ses portes
Voyage vertigineux
Dans les espaces du dedans
Marie-Françoise Millet
Vert le gazon
La tête rouge du pivert
Pilonne les fourmis
Denis Varin
T’as du poil aux pattes
Toi, le pissenlit ?
C’est l’oiseau qui me l’a dit
Quand ça repousse,
Ça gratte…
D’ailleurs, tu plisses la frimousse
Isabelle Lamouret
Suspendu à ses branches
Il tient bon l’arbre mort
Sur lui la forêt veille
Denis Varin
Aujourd’hui, un papillon jaune, là, devant
Ailes mobiles, effet scintillant
Beauté du monde avec des yeux d’enfant
Isabelle Lamouret
Fraîcheur du matin
deux chardonnerets
Épilent un pissenlit
Denis Varin
Page blanche de l »agenda
Silence d’un champ de neige…
Coup de fil,
Trace d’oiseau
Marie Françoise Millet
Masques et gants blancs
Apparences silencieuses
Ruban gris de la rue déserte
Une ligne blanche dans le bleu
Et le temps incolore
François Schmidt
Voile sur la nuit
Ombre pandémie
Lourdeur insomnie
Pensée sans répit
Karine Mintoff
Ce printemps en confinement,
Absolument rien
absolument tout
Odile Fandre
Blotti contre mon flanc
Félin sommeillant
Doux gémissements
Extatiques ronronnements
Karine Mintoff
Avril, éveil des arbres
Barbes à papa vert pale
Tendre écume sur troncs solitaires
Passants absents
Marie-Françoise Millet
Invitation du soleil
Barreaux de rayons
Prisonnière à la fenêtre,
Respirer le printemps
Marie-Françoise Millet et Isabelle Lamouret
Aujourd’hui, dehors,
Un pigeon mauve et crème
Trotteur des rues,
Voltigeur de mon cœur
Arc en ciel de roucoulements
Isabelle Lamouret
Le maintenant si long
La mémoire douloureuse
Le temps étirable
Et pourtant le ciel si bleu
Et l’oiseau si noir
François Schmidt
12 rue Passe-Demoiselles
Tél : 03 26 47 96 31
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1, rue Sainte Geneviève
51100 Reims
Le bar est ouvert : du lundi au vendredi de 16h à 19h et
le samedi de 10h à 16h
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